Ne pas dormir suffisamment favoriserait une prise de poids. En effet, selon une étude de l’université Laval au Québec, dormir en moyenne 5-6 heures par nuit pourrait entraîner une augmentation du poids corporel.
Pour éviter ce phénomène, Donna Arand, psychologue au Centre sur les troubles du sommeil du Kettering Hospital dans l’Ohio, recommande de dormir entre 7 et 8 heures par nuit.
Les causes de la prise de poids
Le lien entre un manque de sommeil et une prise de poids se traduit par une modification de la production des hormones contrôlant l’appétit.
Lorsque nous dormons, le corps sécrète une hormone de satiété, la leptine. Celle-ci permet de réguler nos sensations alimentaires au réveil et durant toute la journée. Or, plus la nuit est courte moins la sécrétion de leptine est importante. De plus, il y a une augmentation de la ghréline. Cette autre hormone est sécrétée par l’estomac pour stimuler l’appétit.
Ces modifications hormonales entraînent une augmentation de la sensation de faim et de l’appétence pour les aliments gras et sucrés. Ainsi, plus on est fatigué, plus on a envie de manger des aliments riches en calories, réconfortants.
Outre le dérèglement hormonal, le manque de sommeil est une source de stress, augmentant l’« intolérance émotionnelle ». Cette « intolérance » nous rend plus vulnérables face aux grignotages compulsifs.
D’autre part, la période de jeûne nocturne est un temps d’oxydation des graisses. Les courtes nuits réduisent donc les effets de ce jeûne naturel.
Manque de sommeil et activité physique
Autre élément important : le manque de sommeil réduirait indirectement le temps hebdomadaire consacré à l’activité physique.
Dormir suffisamment, pratiquer une activité physique et être à l’écoute de ses besoins sont des facteurs indispensables pour maintenir un poids santé.
Alors que faire ?!
Si vous faites des petites nuits et que vous prenez du poids, pas de panique ! Il existe plusieurs techniques pour limiter les frénésies alimentaires dont la pratique de la pleine conscience. Cela permet d’augmenter la “tolérance émotionnelle” et donc de réduire les compulsions alimentaires en cas de sentiment inconfortable et/ou suite à un manque de sommeil.